Monday, May 28, 2007

"La jeunesse est le temps qu'on a devant soi"
(Jules Romains)

Introduction

La vie est une chaîne continue de changements dont l’étape la plus difficile est celle de l’adolescence. L’adolescent vit ses chagrins, ses peines, ses joies, ses amours, et tous ses sentiments à l’extrême. Des changements physiques, psychologiques et sociales surgissent durant cette période, ce qui cause des troubles et des difficultés à gérer sa vie nouvelle et surtout dans sa relation avec les adultes. Eh oui, c’est bien difficile de grandir ! Ajouter à cela les problèmes familiaux, les problèmes scolaires et les chagrins d’amour…
Si vous êtes des adolescents ou si vous avez affaire à des adolescents, vous pouvez profiter de ce blog pour comprendre la complexité de la jeunesse…

L'importance de la famille

A l'adolescence, le conflit entre générations est souvent évoqué et l'autorité des parents souvent mise à mal. Si les études en population générale montrent que la majorité des parents assurent leur rôle d'éducateur et que la plupart des jeunes leur font confiance, aucune donnée ne permet de conclure sur les relations parents/enfants dans une population en grande difficulté.C’est ainsi que les parents des jeunes de la Protection judiciaire de la jeunesse, par exemple, sont considérés comme absents, démissionnaires et sans projet pédagogique. Or, la réalité, telle qu'elle est rapportée par les adolescents eux-mêmes, s'avère plus nuancée et implique une prise en compte et un accompagnement des parents dans la prise en charge des jeunes.
Il est donc important de mieux cerner les besoins des parents (soutien, accompagnement, information) dans la perspective d'améliorer la prise en charge des jeunes en difficulté et de considérer les parents comme des partenaires à part entière dès qu’un projet éducatif est mis en place. Les modalités de ce partenariat sont à considérer en accord avec les professionnels, les parents et les jeunes.

Peu d’adolescents viennent spontanément dire " je souffre, aidez-moi ". Leur souffrance met en cause les adultes essentiels, les parents, leur propre identité, et il faut une forte légitimation sociale de ce mal-être et une réelle capacité d’accueil, d’accompagnement, de codification de l’environnement pour que les adolescents eux-mêmes y recourent.
La famille, ou le groupe familial, constitue le lieu primaire de prise en charge de l’individu touché par un risque. Cette solidarité familiale très étroite pendant l’adolescence est aussi déclenchée par exemple lors de l’exclusion des primo-demandeurs d’emploi des allocations de chômage et à l’exclusion des moins de 25 ans du RMI. Le jeune chômeur est, en France, à charge de sa famille.
La famille joue un rôle protecteur important, mais en cas de défaillance ou d’absence de sa part, les situations de crise familiale, présentes ou passées, sont source de grande vulnérabilité.

On devra donc créer des lieux de rencontre pour les parents et favoriser des actions de dialogue entre parents et adolescents ou jeunes adultes dans les lieux de vie.

Le soutien de l'environnement

Les adolescents en difficulté sont souvent dans une absence de sécurité et de ressources internes et d’une extrême sensibilité et vulnérabilité aux attitudes et comportements des adultes qui les entourent. Ils sont comparables, comme le dit Philippe Jeammet, à des fils électriques à nu dont l’environnement devrait constituer la gaine protectrice sans pour autant qu’ils se sentent enfermés. Leur avenir dépend de la capacité de cet environnement de les aider à prendre soin d’eux, plutôt que de leurs capacités propres.
Cela suppose que les adultes de cet environnement soient formés pour comprendre le fonctionnement de ces jeunes et qu’ils soient motivés pour insérer leur action dans une continuité qui fait défaut à ces jeunes.
Les lieux de vigilance sont l’école, les services sociaux, les services médicaux et la justice. Le problème est de réaffirmer leur importance et de les aider à travailler les uns avec les autres. Or la diversité des cases séparées que représentent les institutions renforcent les risques d’exclusion et en sont le plus souvent la cause première. La souffrance psychique de ne plus être au milieu des autres entraîne la révolte puis la résignation de l’adolescent.

Aider les jeunes passe en priorité par aider les adultes qui sont à leur contact et constituent leur appui essentiel, que ce soit les parents ou les différents intervenants médicaux et sociaux.

QUELLE ATTITUDE FACE AU CHAGRIN D’AMOUR D’UN ADOLESCENT ?

L’adolescent qui vient d’être quitté par son partenaire est à vif. Il a l’impression qu’il ne vaut rien, qu’il n’est plus digne d’être aimé et qu’il ne « survivra » jamais à ce traumatisme. Il se sent abandonné et inconsolable, et ce quelle que soit la durée de sa relation.

En tant que parent, il est préférable de ne pas s’immiscer dans le chagrin d’amour de leur adolescent et de rester relativement discret. L’adolescent pourrait vivre assez mal toute question ou comportement trop intrusif de la part de ses parents. De même, il serait vain de le secouer (« Remue-toi, tu as l’air stupide ! »), de dévaloriser la personne aimée (« Elle ne me plaisait pas du tout, cette grande asperge ! »), de s’énerver (« Va pleurer dans ton coin ! ») ou de le plaindre (« Ma pauvre chérie, c’est horrible ! »). Une séparation est douloureuse et nécessite du temps pour être dépassée.
Les parents peuvent reconnaître sa tristesse, sans tomber dans l’excès. Ils peuvent prendre soin de leur adolescent, en lui préparant un de ses plats préférés, en lui proposant de faire les magasins ou d’aller au cinéma. Ils peuvent éventuellement évoquer une première rupture personnelle pour signifier qu’ils comprennent la douleur de leur adolescent car eux aussi sont passés par là. Les parents peuvent suggérer vivement à l’adolescent de parler à leur meilleur(e) ami(e), de passer du temps avec et même de l’inviter au domicile ; l’amitié étant très importante à l’adolescence.






Une chanson sur l'adolescence

Un Amour d'adolescent (interprétée par Anne Renée)

Un amour d'adolescent
Ça fait pleurer quelques fois
Mais je garde cependant
Un beau souvenir de toi
Un amour d'adolescent
Peut durer tout une vie
Dans nos cœurs, il reste toujours présent
Même lorsque le temps a fui
Je t'ai aimé plus fort que tout
On a tout partagé
De toi, j'ai appris toutes les joies de l'amour
Et jamais je ne veux l'oublier
Alors dis-moi, dis-moi, je t'en prie
Que dans le monde des grands
Je pourrai garder le souvenir
D'un amour d'adolescent
Alors dis-moi, dis-moi, je t'en prie
Que dans le monde des grands
Je pourrai garder le souvenir
D'un amour d'adolescen
tD'un amour d'adolescent

Interview

Philippe Jeammet : "l'adolescence peut être pénible, mais ce n'est pas une fatalité."

Le passage de l'enfance à l'âge adulte n'a rien d'évident. Pour autant une adolescence réussie doit-elle forcément passer par une crise ? Le Pr Jeammet nous donne les clés pour mieux comprendre les ados.

Comment définir l'adolescence et quelles différences y a t-il avec la puberté ?
L'adolescence est la période de vie qui fait transition entre la vie d'enfant et la vie d'adulte. C'est une réponse de la société face à des phénomènes physiologiques et physiques qu'engendre la puberté. Le début de l'adolescence correspond aux premières manifestations de la puberté, c'est-à-dire aux premières manifestations des caractères sexuels secondaires.

La puberté est un processus toujours identique. Ce qui change, c'est la forme sociale et individuelle sous laquelle se manifestent ces modifications. Dans notre société libérale, l'adolescence est plus longue. C'est à la fois une chance et une évolution qui comportent des risques.
L'adolescence doit-elle forcément passer par une crise ? Est-ce là, le signe d'une adolescence réussie ?
Si vous parlez de crise au sens d'oppositions ou de conflits, alors on peut dire que l'adolescence peut être effectivement pénible, mais ce n'est pas une fatalité. Le changement n'est pas forcément douloureux. D'ailleurs, l'adolescence s'accompagne souvent d'un sentiment de liberté, d'enthousiasme face aux possibilités et aux plaisirs que ces jeunes rencontrent. S'il y a des opppositions très importantes, des violences réelles, on a affaire à une adolescence dite "difficile".

Comment expliquer alors les conduites d'opposition propres aux ados face à leurs parents ?
Arrivé à la puberté, l'enfant a des besoins de dépendance plus ou moins importants selon la nature de son sentiment de sécurité intérieur et de sa confiance en lui. Il aura tendance à aller chercher la confiance qui lui manque, le besoin de sécurité chez ses parents. En cela il est dans une véritable attente.

Or, les conflits viennent, entre autres, du fait que cette dépendance affective est contradictoire avec la nécessité de devenir autonome. En effet, l'ado aura tendance à s'opposer pour inquiéter le parent. Il s'évite ainsi de ressentir toute angoisse d'abandon. Mais, dans le même temps, l'adolescent vit mal cette intrusion. Les conflits naissent de ce paradoxe entre la peur de l'abandon et l'angoisse d'intrusion. Il s'établit alors un phénomène d'attraction-répulsion avec les parents et les proches. Se pose alors le problème de la bonne distance. L'enfant doit apprendre à accepter de recevoir pour développer sa confiance en lui.

Y a-t-il des pathologies ou des troubles du comportement propres à l'adolescence ? Pourquoi apparaissent-elles à cette pétriode précisément ?
Il est vrai que des troubles de l'humeur, des maladies mentales, comme la schizophrénie, ou des troubles du comportement, comme les TOC, se développent autour de cette période (pendant ou après l'adolescence). Ces pathologies viennent rétablir le paradoxe entre la peur de l'abandon et l'angoisse d'intrusion.

En effet, l'adolescence est une période révélatrice des ressources dont on dispose. Réussir ou avoir du plaisir, c'est aléatoire et jamais définitif. L'adolescent peut avoir du mal à se l'attribuer. Par contre l'échec, on peut aisément se l'attribuer. On est maître de sa destruction. On a ainsi un véritable sentiment de pouvoir. Il est plus simple de choisir l'auto-destruction que de tout tenter pour réussir, tout en acceptant les échecs.

On estime à environ 20 % le nombre d'adolescents dits "à problèmes", quels sont les comportements qui doivent alarmer les parents ?
On parle d'une adolescence problématique dès lors que l'enfant s'enferme dans un comportement qui, d'une manière ou d'une autre, lui fait du mal. L'isolement, ne plus manger, les échecs scolaires sont des comportements qui le marginalisent. Ils appauvrissent les capacités de l'adolescent mais ils le soulagent. Prenons l'exemple des TOC, l'enfant n'a pas le choix, il s'enferme dans le TOC, car il a peur. Et se retrouve alors prisonnier de son comportement.

Quels conseils peut-on donner aux parents pour mieux communiquer avec leur ado ?
On est passé du tout éducatif ou tout permissif. Du coup, les parents ont une autorité déligitimée. Ils ont peur d'imposer. Mais le risque est de laisser son enfant s'enfermer dans la peur. Mon conseil est de dire aux parents qu'il faut qu'ils interviennent, qu'ils reprennent leur rôle de parents. Et même s'ils se trompent, ils auront au moins essayé et ne seront pas resté là, à ne rien faire ou à avoir peur comme leurs enfants. Le tout est de lui donner les outils pour qu'il se protège et se valorise par lui-même.

Pour trouver cet équilibre de la bonne distance à prendre, on peut se faire aider par un tiers, un proche de la famille ou un psy. Mais là encore, beaucoup de parents ont peur de perdre la confiance de leur enfant ou de le contrarier en l'envoyant voir un psychiatre. On peut aussi imposer la mise à distance (internat...) qui peut aider l'enfant à trouver lui-même ses propres ressources.

L’ENTREE DANS L’ADOLESCENCE CHEZ LE GARÇON

Du latin pubescere, « se couvrir de poils », la puberté est la période pendant laquelle le corps de l’enfant se transforme en un corps adulte capable de se reproduire. Le rythme est variable d’un individu à l’autre, mais chacun subit peu à peu des transformations anatomiques, physiologiques, hormonales.
La puberté arrive un peu plus tard chez le garçon que chez la fille (environ 18 mois après), entre 12 et 15 ans. De même que pour les filles, les transformations du corps n’ont pas le même rythme chez tous les garçons, et certains ont une puberté précoce ou tardive. Les garçons vont se comparer les uns aux autres pour essayer de trouver des repères rassurants face à ce corps changeant. Le premier signe visible de la puberté chez le garçon est la pilosité pubienne.


Une histoire d’hormones
Tout comme chez la fille, le système hypothalamo-hypophysaire dans le cerveau va soudain provoquer la sécrétion de deux hormones : la FSH (hormone folliculostimulante) et la LH (hormone luténisante). Celles-ci vont agir sur les testicules qui produiront alors à la fois le sperme et une hormone spécifiquement masculine : la testostérone.
L’hormone de croissance GH et l’androgène sont également sécrétés de façon importante au moment de la puberté, donnant lieu aux transformations anatomiques.


Les caractères sexuels primaires
Les organes génitaux se développent : le pénis et le scrotum à l’extérieur et les testicules à l’intérieur. Ce sont les testicules et le scrotum qui croissent en premier, vers 12 ans. Puis, environ un an après, le pénis s’allonge et sa croissance s’étale sur deux ans. A 15 ans, le garçon a atteint la maturité sexuelle avec la spermatogenèse qui signifie la production de spermatozoïdes matures. Le jeune garçon connaît alors des érections et éjaculations nocturnes qui le surprennent et le questionnent. Elles sont tout à fait normales puisqu’elles sont la conséquence des phénomènes hormonaux.


Les caractères sexuels secondaires
La testostérone est à l’origine du développement des caractères sexuels secondaires.
• La pilosité : elle s’accroît dès 12 ans et les poils pubiens recouvrent le pénis. Puis les poils apparaissent sur les membres, le visage et les aisselles. Le jeune homme va commencer à adopter de nouveaux comportements quotidiens (rasage) qui le tirent vers l’âge adulte.
• La croissance : elle est plus tardive que chez la fille ; la taille augmente spectaculairement vers 15 ans. Le phénomène de croissance à la puberté se fait par poussées entraînées par la production des hormones. Le garçon peut prendre 15 cm en une année ! La musculature et l’ossature croissent et donnent progressivement à voir une silhouette d’homme.
• La voix : elle commence à changer grâce au phénomène de « mue ». Le larynx se développe sous l’effet de l’hormone androgène. La voix devient plus grave, mais passe auparavant par une phase intermédiaire durant laquelle elle connaît des variations aiguës et graves. De même que d’autres éléments de la puberté, cette transition confronte le jeune garçon à l’incontrôlable et à la surprise de ce qui sort de son corps. De plus il fait le deuil de cette voix qu’il connaît depuis des années.

L’ENTREE DANS L’ADOLESCENCE CHEZ LA FILLE

Les premiers signes de la puberté chez la fille apparaissent vers 10 ans et s’étendent jusqu’à l’âge de 16 ans.
Le rythme et le degré des transformations sont en grande partie liées au patrimoine génétique et varient donc d’une fille à l’autre étant . Les jeunes filles découvrent alors la réalité de leur corps d’adulte : elles seront grandes, moyennes ou petites, elles auront peu ou beaucoup de poitrine, etc. Avant la fin du changement, certaines parties du corps se développent plus vite que d‘autres et donnent des silhouettes temporairement disproportionnées. C’est pourquoi angoisses et complexes émergent souvent à l’adolescence et se focalisent sur ce corps soudainement étranger, imposé et incontrôlable. Ainsi, la question de la normalité est centrale dans la problématique adolescente.

Une histoire d’hormones
La production soudaine des hormones FSH (hormone folliculostimulante) et LH (hormone luténisante) entraîne la production par les ovaires de deux hormones féminines : l’œstrogène et la progestérone. Ces hormones permettent de produire des ovules (un par mois) de la puberté à la ménopause. Elles sont certainement à l’origine des transformations anatomiques.
Par ailleurs, la glande surrénale sécrète une hormone masculine, l’androgène, qui est responsable de la pilosité et en partie de la croissance. L’hormone principale de croissance est la GH qui provoque à la puberté une poussée soudaine de la taille.
Le premier signe de transformation du corps de la jeune fille est le développement des seins.

Les caractères sexuels primaires
Les menstruations (ou règles) arrivent en moyenne deux ans après le début du développement mammaire, en général vers 13 ans. Les premiers cycles des jeunes filles sont souvent irréguliers et anovulatoires. Les règles peuvent être douloureuses et entraîner une variation de l’humeur. Les jeunes filles sont confrontées à cette nouveauté mêlant parfois souffrance physique et mauvaise humeur.
Par ailleurs, l’arrivée des menstruations marque la possibilité dans l’imaginaire, et peu à peu dans la réalité, d’avoir une grossesse. Il s’agit donc d’un pas vers l’âge adulte du point de vue physiologique ; toutefois la maturité psychologique qui permettrait d’assumer cet accès à la sexualité n’est pas concomitante. La jeune fille devra d’abord intégrer psychologiquement ce nouveau corps de femme.
Les organes génitaux de la jeune fille se développent : la vulve à l’extérieur augmente en volume, l’utérus et les ovaires grossissent, la muqueuse du vagin s’épaissit. Le corps de la jeune fille se prépare à la reproduction.

Les caractères sexuels secondaires
Les caractères sexuels secondaires se développent et ont la caractéristique, pour la plupart, d’être visibles à l’extérieur. Il s’agit donc d’une partie importante des changements pour l’adolescent puisque c’est l’image que lui renvoient le miroir et les autres.
La sensibilité accrue et la dépendance inhérente à ce reflet ont des conséquences marquantes sur la construction de l’image du corps et de l’image de soi. Toutefois, la période de transformation est la plus fragilisante et, par la suite, le jeune adulte laissera de côté ce souvenir et se rassurera de ses proportions retrouvées.
• La poitrine : elle se développe sur plusieurs années, parfois irrégulièrement, un sein plus rapidement que l’autre.
• La pilosité : le pubis se recouvre de poils, ainsi que les aisselles, les jambes et les bras plus légèrement. Parfois, un fin duvet pousse au-dessus de la lèvre supérieure.
• L’acné : la peau devient plus grasse en raison des glandes sébacées qui se situent sous l’épiderme et produisent le sébum. Le visage en contient une quantité notoire, ce qui donne lieu à la fameuse acné de l’adolescence. Encore une fois, la présence et l’intensité de l’acné sont variables d’un adolescent à l’autre et provoquent une nouvelle inégalité fatale à assumer !
• La croissance : chez la fille, la croissance subit une accélération vers 11 ans. Le gain total est de 20 cm entre 10 et 14 ans. Les filles sont en général plus petites que les garçons. Leur ossature est plus fine et leur musculature moins développée.
• La voix : elle change mais reste relativement aiguë car la mue est très légère chez la fille.